Nov 12, 2008

Something To Test Your French


From Le Figaro - in honour of Armstice Day . Sarko's boldness continues to amaze us...............


Les fusillés de 1917 «ne s'étaient pas déshonorés»
C'est le fort de Douaumont, haut lieu de la bataille de Verdun en 1916, que Nicolas Sarkozy a choisi pour célébrer le 90e anniversaire de l'armistice de 1918. Un anniversaire qui prend cet année un relief particulier : pour la première fois depuis la fin de la Grande Guerre, il n'y a plus de Poilu en vie pour témoigner.

Le dernier d'entre eux, Lazare Ponticelli, s'est éteint le 12 mars dernier, à l'âge de 110 ans. Parce qu'il pensait que cela serait «un affront à ceux qui sont morts» avant lui, il avait longtemps refusé des funérailles nationales avant de revenir sur sa décision peu avant sa mort. Un hommage solennel lui avait été rendu aux Invalides en présence du président Sarkozy. Quatre combattants de la grande guerre sont encore en vie à ce jour, trois Britanniques et un Américain.
Sous un ciel gris et venteux, le président français est arrivé devant l'ossuaire de Douaumont , construit dans les années 20 pour accueillir les restes des 300.000 victimes de Verdun, en compagnie de son épouse, Carla, qui arborait sur sa redingote grise le «bleuet de France», insigne de collectes en faveur des anciens combattants démunis. Etaient présents à leurs côtés le prince Charles, héritier de la couronne d'Angleterre et son épouse Camilla.
Ont également été conviés le grand-duc et la grande-duchesse de Luxembourg, le président du Bundesrat (sénat) allemand Peter Müller, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le président du Parlement européen l'Allemand Hans-Gert Pöttering.
Les fusillés de 1917 «ne s'étaient pas déshonorés»

Nicolas Sarkozy a rendu hommage à tous les combattants du conflit, et fait un pas vers la réhabilitation des mutins de 1917, ces soldats fusillés car ils refusaient d'aller au front.
«Je penserai à ces hommes dont on avait trop exigé, qu'on avait trop exposés, que parfois des fautes de commandement avaient envoyés au massacre, à ces hommes qui n'ont plus eu la force de se battre», a lancé le chef de l'Etat. Avant de poursuivre en dénonçant «cette guerre totale» qui «excluait toute indulgence, toute faiblesse».

«Mais 90 ans après la fin de la guerre, je veux dire au nom de notre Nation que beaucoup de ceux qui furent exécutés alors ne s'étaient pas déshonorés, n'avaient pas été des lâches mais que simplement ils étaient allés jusqu'à l'extrême limite de leurs forces. Souvenons-nous qu'ils étaient des hommes comme nous, avec leurs forces et leurs faiblesses», a poursuivi Nicolas Sarkozy .

Avant de conclure : «souvenons-nous qu'ils auraient pu être nos enfants. Souvenons-nous qu'ils furent aussi les victimes d'une fatalité qui dévora tant d'hommes qui n'étaient pas préparés à une telle épreuve».

Polémique
Un peu plus tôt, à Paris, Nicolas Sarkozy avait rompu avec une autre coutume, celle de raviver chaque année la flamme du soldat inconnu située sous l'Arc de Triomphe. A la place, le chef de l'Etat a déposé une gerbe au pied de la statue de Georges Clemenceau, aux Champs Elysées.
François Fillon doit quant à lui se rendre à Rethondes, au Nord de Paris, où fut signé l'armistice mettant fin à la «der des der», alors qu'un rapport proposant de limiter le nombre de journées dédiées à la mémoire crée la polémique. Le secrétaire d'Etat aux anciens combattants Jean-Marie Bockel a estimé mardi matin sur RTL qu'il valait «mieux garder les commémorations telles qu'elles sont, qu'elles soient nationales ou pas». «Tant qu'il y aura des gens pour les faire vivre, des médias pour relayer ce qu'elles racontent comme tragédies, comme combats, nous les ferons vivre», estime-t-il.

La guerre de 1914-1918 mobilisa 8,5 millions de soldats en France. 1,4 million, dont de nombreux tirailleurs des colonies françaises d'Afrique, n'en revinrent pas. La plupart avaient entre 18 et 25 ans. En France et en Allemagne, un soldat engagé sur six a été tué. L'Allemagne a perdu 1,9 millions d'hommes, la Russie 1,7 millions, la Grande-Bretagne 760.000.